Transformation des Systèmes Politiques au Pays de la Révolution Arabe : Prétention et Opportunisme

Il est indubitable que les épisodes jalonnés de conflits sanglants, laissant en leur sillage la désolation et des milliers de victimes, ne peuvent que constituer une marque permanente dans l'histoire de ces pays et dans le monde.

Rachid Bekkaj Sociologue

Transformation des systèmes politiques au pays de « la révolution » arabe : Prétention et Opportunisme.

Rachid Bekkaj, Sociologue

Les événements violents survenus dans certains pays arabes suscitent notre curiosité en tant que sociologue cherchant à comprendre ces faits et à déterminer les facteurs qui les ont provoqués. Il est indubitable que les épisodes jalonnés de conflits sanglants, laissant en leur sillage la désolation et des milliers de victimes, ne peuvent que constituer une marque permanente dans l'histoire de ces pays et dans le monde.

C’est donc, crucial de comprendre les origines profondes de ces événements pour les replacer dans leur contexte. Ces événements sont-ils le produit de facteurs externes, notamment le projet américain connu sous le nom de « chaos créatif », ou résultent-ils d'une dynamique interne due à un « puritanisme » dépourvu de direction politique et de vision stratégique ? Quel en a été le résultat dans les deux cas ? Est-ce une révolution ou l'anarchisme qui a finalement conduit au despotisme et à la dictature ?

Pour répondre à ces questions, il serait donc erroné de minimiser l'importance des deux facteurs, car ils sont intimement connectés. Nous admettons également la nécessité d’une démarche comparative impliquant quatre événements : celui qui a eu lieu en Tunisie, le second en Égypte, le troisième en Libye et enfin le dernier en Syrie. Le choix de ce sujet se fonde sur les similitudes entre ces événements et les particularités qui les distinguent.

Ainsi, il est crucial d'intégrer une démarche sociologique qui favorise la reconstitution des faits et l'étude de leurs effets sans écarter leurs processus politiques suite à leurs conditions spécifiques. On pourrait décrire cela comme une théorisation sociologique des événements. En effet, dans ces événements, l’État demeure le sujet de toute étude tant sur le plan politique que scientifique. D'autant que certaines approches voient dans ces événements, une véritable révolution.

Normalement, la politique ne se limite pas à une simple bataille pour le pouvoir, car cette confrontation elle-même, sous différentes formes et intensités, est régie par des règles. À la différence de l'État, nous avons ici, potentiellement, une vaste gamme d'institutions de groupes d’idéologies qui ont orienté, canalisé et géré le conflit entre les régimes politiques et les groupes sociaux politiques existants ou des nouveaux nés selon les circonstances

Toutefois, notre approche consiste à examiner ces événements selon leur ordre chronologique. En effet, le début est crucial pour comprendre toute chose, puisqu'il expose l'essence réelle des événements et, par extension, définit leur relation avec ce qui a été perçu comme une révolution à travers une évaluation scientifique rigoureuse.

Soulèvement des peuples et la prise du pouvoir par les islamistes

Afin étudier ces évènements nous devons examiner la réalité sociologique des peuples arabes. Cela signifie que nous devons comprendre ce problème dans les contextes sociaux et politiques complexes qui les ont créés. en particulier l’Islam. C’est que les peuples arabes sont mobilisés par l'islam. Il est donc crucial de faire un bilan de la situation en Tunisie, en tenant compte des faits et de leur progression. La montée des islamistes au pouvoir à Tunis a été un élément déclencheur pour les révoltes populaires dans d'autres nations arabes. Cela démontre que, malgré les divergences entre ces pays, leur but commun reste de contester les gouvernements et les établissements politiques de ces nations, tout en prétendant transformer leurs réalités respectives vers un Etat islamique.

Soulèvement du peuple tunisien et les islamistes

En fait le commencement eut lieu en Afrique du Nord, En janvier 2011, suite à un soulèvement inattendu s’est alors produit spontanément en Tunisie, déclenché par Mohamed Bouazizi, opprimé, qui s'est immolé par le feu pour exprimer sa colère après avoir été insulté par une policière. Il a ainsi mis fin à ses jours. Plusieurs semaines de troubles sociaux sans précédent, le Président Ben Ali qui a gouverné la Tunisie d'une manière absolue pendant 23 ans, suite aux pressions de la rue était obligé de quitter le pays, le laissant sur le point du désastre le 14 janvier. Le peuple tunisien s'est soulevé contre son président pour tenter de renverser le régime politique. Le processus a duré « vingt-neuf jours » sous forme de rassemblement initial du 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid le peuple y est parvenu.

Sans dirigeants ni leadership, le peuple tunisien a cru réussir à combattre la tyrannie et l'injustice. Toutefois, cette situation a donné aux islamistes l'occasion de s'emparer de la volonté populaire et de prendre le contrôle du pouvoir. Il est important de noter que les groupes islamistes en Tunisie, tels que « Tabligh », « Hizb ut-Tahrir » et « Al Jamaa al Islamiyya », étaient présents sur le territoire tunisien depuis le début des années 70 du siècle dernier. Opportunistes, ils ont agi avec haine dans l'intention de tout anéantir. Ainsi, leur impact s'est répandu dans le reste du monde arabe.

Soulèvement du peuple lybien

Ainsi, l'idée de changement de régime politique a gagné le peuple libyen. Une tentative a eu lieu le 17 février 2011, lorsque les premières manifestations anti-Mouammar Kadhafi à Benghazi ont été violemment réprimées, déclenchant l'embrasement de la Libye. Ce soulèvement a lieu plusieurs années après le coup d'État, orchestré le 1er septembre 1969 par un collectif d'officiers militaires sous la houlette du colonel Mouammar Kadhafi. Celui-ci a abouti au renversement du roi Idris Ier, qui régnait sur la Libye depuis 1951. Ce putsch, aussi appelé Révolution Al-Fateh ou Révolution du 1er septembre, était un coup d'État militaire.

Toutefois, le soulèvement en Libye n'a pas été identique à ce qui s'est produit en Tunisie. Cela ne s'est pas déroulé de manière automatique. Les islamistes ont orchestré ces événements et ont bénéficié d'une base populaire croyante pour leur accorder une prétendue légitimité. Les millions de mémorisateurs du Coran présents en Libye témoignent de la nature essentiellement islamique du soulèvement, ce qui signifie que sa fondation ne pouvait être que musulmane.

Toutefois, ce mouvement ne s'est pas véritablement transformé en révolution, car les islamistes ont démontré leur incapacité à rivaliser avec les partisans de Kadhafi, malgré leur invocation de l'idéologie « Dieu est avec nous ». Ainsi, leur hypocrisie les a poussés à solliciter une force externe capable de réaliser cela, et ils ont donc fait appel à l'OTAN et aux forces européennes. Le modèle libyen illustre sans ambiguïté la stratégie des islamistes.

Soulèvement du peuple égyptien

En Égypte, le troisième exemple, l’intense mobilisation pacifique de la jeunesse égyptienne galvanisée par l’exemple tunisien le 25 janvier 2011 a fait tomber Hosni Moubarak, autocrate régnant sur l’Égypte depuis 30 ans. 18 jours seulement ont suffi pour que le président Egyptien annonce son départ, le soulèvement entre le 25 janvier et le 11 février a marqué les esprits des égyptiens comme aussi des autres pays dans le monde.

Le même phénomène a été similaire à celle de Tunisie et différent de celle observée en Libye. Parce que les Frères musulmans n'avaient aucune intention de descendre dans la rue. Cependant, lorsque la détermination de la rue est devenue évidente et que des millions de personnes ont occupé la place Tahrir, ils ont surfé sur la vague.

Les cheikhs salafistes sont sortis avec des foules de Frères musulmans. Lorsqu'ils ont pris d'assaut les prisons, les djihadistes les ont rejoints. La situation a dégénéré, et les tactiques déployées par les partisans de Housni Moubarak se sont avérées inefficaces, n'ayant pas réussi à empêcher la survenue de victimes. C'est ce qui a conduit le président Hosni Moubarak à soumettre sa démission et à se présenter en procès. Pendant cette phase jugée transitoire, Omar Soliman lui a succédé après avoir pris le contrôle du pays. Par la suite, la rue a opté pour les frères musulmans qui ont fondé leur lutte sur trois éléments : la religion, le Coran et l’identité de l’État. Ainsi, Ahmed Morsi est devenu président de l’Égypte, Tandis que les autres dirigeants restaient sous protection de la Tourki Qatar et l’Iran.

Il faut admettre que l'Égypte est une nation islamiste, à l'instar de plusieurs autres pays arabes, mais cela ne constitue pas l'unique explication de la monté des frères musulmans.

Il y a deux autres raisons objectives, d’abord les Frères musulmans étaient mieux organisés, donc dotés d'une grande capacité d'organisation, et Tous leurs plans allaient dans la même direction : prendre le pouvoir. La seconde explication est que, bien que les partis laïques existent, ils ne possèdent pas le même degré d'organisation que les Frères musulmans. Par ailleurs, les laïcs sont dépourvus de véritables projets sociétaux sur lesquels baser leur accession au pouvoir, étant donné que leurs partis opèrent à l'ombre des régimes. Ceci comprend les libéraux qui, pour leur part, ne sont pas totalement conscients de la situation. L'expérience a démontré qu'ils n'ont pas un degré de libéralisme suffisant pour concurrencer les systèmes politiques en place.

Si l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis n'étaient pas intervenus, le sort de l'Égypte aurait été totalement sous la domination de la dictature des Frères musulmans.

Soulèvement du peuple Syrien

En Syrie, la situation ne s’empare pas du contexte, car le soulèvement populaire s’est inspiré aussi de ce qui s'est passé en Égypte, en Libye, en Tunisie. Le soulèvement contre le régime d'Assad s’appuyant sur la même idéologie, l’islam ; et ce qui caractérise par le fait qu’il avait parti des mosquées. En fait, il paraissait que les protestataires nourrissaient des aspirations modestes et des demandes restreintes, puisque nul ne désirait renverser le pouvoir en place ou l'affronter. Toutefois, la situation a pris un tournant lorsque des groupes islamistes sont intervenus et ont infiltré les manifestants.

Le régime d'Assad, à la fois laïque et fortement dictatorial, est soutenu par des puissances autoritaires telles que l'Iran, de tendance chiite, ainsi que la Chine et la Russie, nations communistes. Il résiste aux pressions de l'Occident. De cette manière, il n'a pas offert à ses opposants l'occasion de s'emparer des rues. L'intervention a été violente et ensanglantée, métamorphosant ces boulevards en une scène tragique dont les résonances resteront significatives dans l'histoire comme dans les événements à venir.

La voie s'est ainsi ouverte à toutes les puissances internationales. L'Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie, l'Iran, la Russie, les pays européens et les États-Unis sont intervenus en Syrie. En un an, le pays était devenu évident un ensemble de factions armées conflictuelles et contradictoires. Même si leur unique point commun était leur opposition au régime d'Assad, cela n'a pas empêché les tensions et les incohérences, y compris à l'intérieur de chaque groupe.

Ce conflit a permis aux islamistes de tendance salafiste de se renforcer grâce à leur organisation bien structurée, comme ils ont su le faire en fondant l'Armée des Compagnons جيش الصحابة , sous la conduite d'Abdullah Azzam. Ensuite, Abou Muhammad al-Dawlani l'un des hommes d'Abou Bakr al-Baghdadi est arrivé, et a commencé à créer des groupes clandestins avant de constituer sa propre organisation, le Front al-Nosra جبهة النصرة.

C'est dans ce paysage complexe de groupes islamistes que l'organisation de l'État islamique تنظيم الدولة الإسلامية a émergé, coïncidant avec une implication accrue de l'Arabie saoudite, de la Turquie et du Qatar dans le conflit. À moins que l'Arabie Saoudite n'ait adopté une approche distincte, cela se manifeste clairement dans sa gestion des factions. L'Arabie Saoudite a choisi de privilégier la prudence.

Tandis que les Kurdes, compte tenu de leur histoire, ont connu un destin différent. Depuis 1962, l'histoire des Kurdes syriens a connu de nombreux bouleversements, surtout après la déroute du parti Baas. Ils ont été marginalisés, victimes de discriminations et d'une politique favorisant l'arabisation. Sous le régime de Bachar el-Assad, ils ont sans cesse été mis à l'écart. Toutefois, les circonstances n'ont pas toujours été identiques. Depuis la guerre civile de 2011, les Kurdes ont réussi à conquérir une grande partie du territoire syrien, à le dominer et à se positionner comme des acteurs influents au Moyen-Orient.

En effet, l'effondrement du régime de Damas a profondément transformé la scène politique en Syrie, particulièrement en ce qui concerne l'équilibre des forces. La communauté kurde s'est placée en position d'influence dans le contexte politique. Cette situation déplaît considérablement au gouvernement turc, c'est la raison pour laquelle des milices pro-turques ont mené une offensive contre la zone sous l'autorité de l'Administration autonome du Nord et de l'Est de la Syrie, qui est principalement dirigée par un gouvernement kurde.

Il est indéniable que le régime d'Assad a déployé tous les efforts possibles pour maîtriser la situation, allant jusqu'à mener une guerre totale : « Soit je garde le contrôle, soit vous êtes confrontés à l'anéantissement complet. » Il est vrai qu'à un certain point, le régime a perçu la destruction comme une manière de garantir sa sécurité. Cependant, après des années de combats acharnés et de fortes pressions, le pouvoir du régime a commencé à s'affaiblir. Assad a déserté, le régime a trahi ses partisans, tout comme ceux qui l’ont aidé dans ses crimes, ainsi que le peuple syrien, ses intellectuels, ses savants, ses familles et son patrimoine ancestral. Le pays s'est retrouvé sous le contrôle des islamistes qui ont pris le pouvoir après l'anéantissement du peuple. Bien que certains aient cru en la validité du changement, il s'est retiré de l'arène après avoir traversé cette situation.

Le « Chaos créatif »

L’élément principale qu'il faut prendre en considération dans l'analyse de ce phénomène dans le monde arabe : le « Chaos créatif » . Cet éléments qui s’inscrit dans l’histoire de la politique américaine et aussi dans le vécu des pays arabes et en rapport étroit avec le sujet : « Revolution» ou «Printemps arabe»

Concernant le « chaos créatif », appelé en arabe « al fawda alkhalaqa », les Etats-Unis a mis en place ce processus de changement pour implanter soi-disant la démocratie dans les Etats arabes. Ces derniers sont vus comme des appareils de despotisme qui gouvernent avec des mains de fer des sociétés en plein sommeil depuis des siècles. Condoleezza Rice qui était conseillère à la Sécurité nationale entre 2001 et 2005, sous le premier mandat du président George W. Bush, puis secrétaire d'Etat des Etats-Unis entre janvier 2005 et janvier 2009, dans sa seconde administration, maintenait en charge le dossier de cette action politique, ainsi la responsable négociatrice et dirigeante de cette opération, a fini par produire ce que les journalistes ont nommé le « printemps arabe ».

Un système chaotique comme il a été décrit par son créateur, n’est pas un système sauvage qui fait n'importe quoi, n'importe comment. Selon cette théorie, sous le désordre apparent de ce système, se cache un ordre très strict. Sauf qu’il est impossible de prévoir ses conséquences sur le long terme. Le chaos créateur est une théorie politique. Selon les fondateurs de cette théorie, les guerres ne sont plus faites pour être gagnées mais elles sont destinées avant tout à punir, à déstabiliser, à fragmenter, à dépolitiser, à humilier, sous une mode de gouvernance, il s’agit bien de la « mondialisation techno-financière ». C’est ce qu’on a observé dans les pays qui ont été le domaine de l’application du chao créatif : l’Irak, la Syrie, la Libye, la Tunisie, le Soudan et le Yemen. Ce qui confirme qu’une sociologie politique des mouvements dans le monde arabe est nécessaire afin de mieux cerner la situation de crise politique. Surtout que l’hypothèse que l’économie et la richesse comptent quel que soit le moyen, nous rappelle la formule de Nicolas Machiavel : la fin justifie les moyens. Ce qui signifie que les grandes puissances sont prêtes à tout, même à faire usage de moyens condamnables, pour atteindre leur but.

Dans telle situation peut-on parler de la révolution ?

Si l'on simplifie la réalité, on constate soit que les régimes ont imposé une répression sévère, comme en Syrie avec l'évasion de Bachar Al-Assad, soit que les dirigeants ont été renversés par des mouvements populaires, à l'image de la Tunisie et de l'Égypte, ou encore le cas de la Libye où le résultat est une guerre civile très coûteuse.

Dans tous les cas ces soulèvements ont commencé et se sont développés dans la rue. Ils sont le résultat d'une politique d'oppression et sont donc limités. Ce sont donc des « révolutions sans révolutionnaires ». Puisque dans tous les cas, elle est le résultat de ce qu'il appelle la « politique de la rue ».

À quoi ont abouti les événements dans les quatre exemples ?

En fait la leçon prise de l’histoire des révolutions c’est que la révolution n'est pas simplement une réponse sociale immédiate, elle représente le renversement violent et parfois sanglant de l'ordre existant et du régime en vigueur, suivi par l'instauration d'une autre forme de gouvernement. Pour y parvenir, il est indispensable de structurer la société civile. Cet élément n'est pas présent dans les divers exemples fournis.

Un échec politique de l'islamisme après avoir engendré un régime dictatorial avec Qaiss Said en Tunisie. En 2012, l'Égypte a élu Mohamed Morsi, un membre des Frères musulmans. Toutefois, un coup d'État mené par le général Abdel Fattah Al-Sissi en 2013 visant à étouffer les ambitions des Frères musulmans et à rétablir un régime autoritaire dans le pays. Depuis le décès de Mouammar Kadhafi, « Guide de la révolution » de la Jamahiriya arabe libyenne en octobre 2011, survenant dans les environs de Syrte dans des circonstances qui demeurent à ce jour obscures, le pays est aux prises avec des luttes internes entre diverses factions. Malgré les tentatives de réconciliation, l'unification semble hors de portée. Enfin, le syrien Bachar al-Assad a déserté après avoir dévasté son pays, ce qui a facilité l'établissement d'un « régime islamque » autoritaire qui a démontré son dédain pour toute action qui pourrait mener à une confrontation avec Israël pour des raisons religieuses et a exprimé son désir de s'insérer dans le système mondial, à l'instar de son prédécesseur Bechar.

Il est important de noter que ces quatre nations ayant traversé des événements tragiques n'ont pas dévié du schéma général. Il s'agit de républiques qui ont vu le jour grâce à des coups d'État contre des monarchies ou semi-monarchies et qui ont perduré sur les décombres de celles-ci. Il s'agit de monarchies précaires, dérivant du colonialisme occidental et ont maintenu leur statut de république, notamment à Tunis, qui a progressé en adoptant des valeurs républicaines depuis qu'elle a obtenu son indépendance. Il est donc possible de déduire que ce qui s'est produit n'était pas du tout une révolution, mais plutôt une prétention, alors que la réalité présente un état de chaos.

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